Titre
original: Gojira tai Megaro |
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Réalisateur: Fukuda
Jun |
Année:
1973 |
Studio: Toho
Genre: Kaiju-eiga |
Avec:
Sasaki Katsuhiko Kawase
Hiroyuki Hayashi Yutaka |
dre |
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Kaiju Rumble !!!
Si Honda Ishiro a donné ses lettres de noblesses au
genre, Fukada Jun aura activement participé à sa décadence
en réalisant les épisodes les plus faibles de la série.
Faibles.. disons plutôt carrément nuls, Godzilla contre
Megalon peut être même considéré comme le plus
mauvais Godzilla jamais crée.
Fukuda peine à remplir ces 80 petites minutes,
poursuivant l'infantilisation de la franchise, il nous offre un piètre
mélange de science fiction cheap, de sous James Bond
aggrémenté d'un gamin braillard, le tout traité avec
désinvolture. Alors certes, il n'est pas aidé par un budget
ridicule : c'est la foire du stock-shot, l'action se déroule presque
exclusivement dans une pauvre carrière, même pas une pauvre
maquette à se mettre sous la dent! En fait de kaiju eiga, on a tôt
fait de se retrouver devant un film de metal heroes car Jet Jaguar,
sorte de sous Spectreman, nous offre l'honneur de sa présence. D'abord
conçu comme un simple jouet, ce joyeux drille se révèle
être un androïde plus que compétent.. il a même le
pouvoir de grandir jusqu'à rivaliser en taille avec le méchant
monstre qu'est Megalon, un bien étrange spécimen. En effet, on
n'a pas tout les jours l'occasion de croiser la route d'une coccinelle-taupe
muni de deux perforatrices en lieu et place des mains!
Pour aussi nul qu'il est, Godzilla contre Megalon n'en
reste pas moins un des péchés mignons des fans. Les vingt
dernières minutes sont un grand moment de cinéma Z et compensent
avantageusement l'ennui de la première heure. Jamais un kaiju eiga
n'aura autant ressemblé à un combat de catch ! Que s'est donc
t'il passé dans la tête de Fukuda pour pondre un truc pareil? Le
combat final se résume donc à un Royal Rumble entre des
monstres qui se révèlent être d'excellents catcheurs !
Clés de bras, projections, directs du gauche, coups de tête, coups
de pied au cul
un vrai régal ! Megalon et Gigan confondent Jet
Jaguar avec un ballon et se lancent dans une folle séquence de football,
ces mêmes gaillard s'auto congratulent dans des poses très funky.
C'est ce moment que Godzilla choisi enfin pour apparaître.. il
était plus que temps. Et là, séquence culte et hilarante,
voici cette grosse peluche, qui l'air visiblement très
énervée, vient secourir son pote. Démarche assurée,
poing serré, bras levé, il rageur
quel showman! Et
c'est parti pour une grosse partie de castagne qui se terminera par un
surprenant coup spécial que Godzilla nous avait jusqu'alors toujours
caché.
Autre
spécificité du film, il n'y aucun personnage féminin !
Dès lors, on ne peut s'empêcher de penser que les deux personnages
principaux sont peut être plus que deux simples amis
Coté
musique, Manabe Riichiro continue sur sa lancée de Godzilla contre
Hedora et livre un excellent travail qui n'a strictement rien à voir
avec les marches militaires d'Ifubuke. On pourrait même plutôt
parler d'easy listening jazzy-rock
tout un programme et une vraie
curiosité !
Godzilla contre Megalon illustre de triste manière
le fossé dans lequel s'est embourbé la série. Pourvus de
budgets de plus en plus réduits, la motivation n'est plus là et
l'infantilisation à outrance achève définitivement le
tout. Quelques moments bis sont quand même bien sympathiques, mais le
temps des meilleurs Honda apparaît de plus en plus
lointain. |
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