.Kyoko vs Yuki
 
Titre original:
-
   
Réalisateur:
YAMANOUCHI Daisuke
Année:
2000
Studio:
-
Genre:
Pinku-eiga
Avec:
FUGIGAWA Kyoko
SATOU Miki
MIURA Kajitsu
dre
Pinku-gore récréatif 

Une mystérieuse organisation entraîne la jeune Kyoko afin d'en faire une froide et impitoyable machine à tuer. Sa mission : récupérer une valise remplie de drogue et d'argent qu'un yakuza protège jalousement. Malheureusement pour elle, une lycéenne perverse et sadique nommée Yuki s'est déjà chargée de la besogne. Kyoko va donc partir sur ses traces…

Pour ce nouveau film, Yamanouchi ne change pas de formule et accouche d'un V-movie toujours aussi fauché compensé par une absurdité fièrement revendiquée. A la manière des Kaiju-eiga, la ronflante séquence titre se donne des faux airs de blockbuster comme pour mieux railler son statut de sous-film. On y voit Kyoko s'entraîner dans une enceinte bétonnée pour finalement y affronter un catcheur affublé d'un slip au ridicule achevé. Quelques effets cheap et gores après, Kyoko peut partir à la chasse.

Habitué à des œuvres plus malsaines comme Virgin Hell, Kyoko vs Yuki appartient à la veine récréative de son réalisateur. Le propos généralement misogyne du genre y est ici renversé, le sexe faible y tient la vedette et les quelques personnages masculins font figures de pitoyables sous-fifres juste bon à torturer. Un changement qui n'est pas pour déplaire et qui vaudra d'inévitables scènes lesbiennes dont notamment cette séquence où une femme obèse emmanche sa partenaire à l'aide d'un élégant gode-ceinture tout en se délectant de cuisses de poulet !

S'il pâtit d'une réalisation amateur indigente (toujours ces ternes environnements peri-urbain et regards desesperement vides), Kyoko vs Yuki n'en reste pas moins un petit divertissement aussi débile que sympathique. Les affrontements des jeunes femmes rehaussés d'effets gores bien sentis sont reliés par de paresseuses scènes de sexe et l'ensemble se laisse suivre sans mal. On retiendra quelques séquences hilarantes telles celle où Kyoko recout sa main tranchée à l'aide d'un chalumeau sans oublier de l'affubler de griffes à la Freffy Krueger (!) ou encore cette scène où une inconsolable et infortunée passante pleure à chaudes larmes son radis tranché de toutes parts par cette même Kyoko.

S'il est permit de s'affliger devant ce genre de sous-film, Kyoko vs Yuki n'en reste pas moins un petit divertissement pour adultes assez efficace où Yamanouchi n'hésite pas à tourner en dérision les codes du genre. Comme le dit la formule consacrée: ''à réserver aux aficionados''…
 
Martin Vieillot