Titre
original:
Shin akai
misshitsu (heya) : kowareta ningyo-tachi |
|
|
Réalisateur: YAMANOUCHI Daisuke |
Année:
2000 |
Studio: Japan Video
Distribution Genre: Pinku Gore |
Avec:
KATO Miyuki KOKAGO Yukio SAKEYAMA
Salmon TAKAHASHI Yuka |
dre |
|
Cartes sur table
Suite directe du premier opus,
Red Room 2 donne dans la surenchère d'effets avec quatre nouveaux
protagonistes. Ce faisant, YAMANOUCHI repousse encore plus loin les limites du
mauvais goût jusqu'à aboutir à un final délirant en
direct hommage à son propre univers. A conseiller uniquement aux
aficionados du genre
Quatre nouveaux personnages se
confrontent dans la mythique chambre rouge pour remporter une valise remplie
d'argent. Le jeu consiste à tirer une carte dans un jeu de quatre ; le
vainqueur désigne deux personnes devant s'enfermer trois minutes durant
dans une cage pour exécuter des épreuves à l'aide
d'ustensiles mis à disposition dans une mallette. Des quatre candidats,
un seul ne pourra en sortir vainqueur ; les épreuves deviennent donc de
plus en plus dangereuses. Une surprise de taille attend les derniers candidats
concernant l'un d'entre eux
Le réalisateur de pinku
eiga, Daisuke YAMANOUCHI est connu pour son imagination débridée
et ses recherches à repousser le mauvais goût toujours plus loin.
Responsable - entre autres - de titres célèbres tels que Blood
Sisters, Atrocity Stroke ou Virgin Hell 1999, il
dénote tout au long de son uvre un penchant certain pour le sexe
(soft-porno) étroitement aliéné au gore. Red Room 2
ne déroge pas à cette règle. Le générique du
début reprend quelques images ''chaudes'' du premier volet, puis
enchaîne directement sur la première épreuve, qui exige
d'un personnage à éjaculer au visage d'une autre candidate en
train de lécher une ampoule
D'autres épreuves consisteront
encore à faire jouir un candidat en moins de trois minutes ou de
réaliser un fist-fuck, toutes deux accompagnées de larges geysers
de sang pour différentes raisons. Quant à d'autres scènes,
il s'agit de boire le vomi de l'autre, de brosser frénétiquement
une narine à l'aide d'une brosse à dent largement enfoncée
dans le nez ou de se battre jusqu'à la mort.
Red Room 2 fait donc
partie de ces produits extrêmes directement destinés au
marché de la vidéo japonaise et réservés à
un public très averti. L'intérêt semble relativement
restreint, si ce n'est que de chercher à repousser nos propres limites
du dégoût et d'un certain voyeurisme toujours plus loin. A la
différence de la série des Guinea Pig, les Red Room
proposent au moins un semblant d'intrigue, dont l'idée première -
se faire affronter des candidats, dont l'imagination sadique naturelle leur
fait inventer des épreuves de plus en plus tordues et dangereuses -
n'est même pas trop mauvaise. Rapprochée de l'explosion
passionnelle du public pour la télé-réalité, il
aurait même pu y avoir comme un sous-entendu sociologique, s'il n'y avait
pas cette légendaire filmographie exploiteuse de la part de son
réalisateur peu soucieux d'une quelconque réflexion. Seul lui
importe la provocation et une certaine jouissance à ne pas se prendre au
sérieux - comme en témoigne un final hallucinant totalement
décalé, ultime pied de nez d'un réalisateur pleinement
conscient de ses effets.
En revanche,
avant d'adhérer à un tel geste, il faut déjà
se passionner pour le matériel de base et endurer la
vision d'une femme craquer mentalement après s'être
fait éjaculer dessus, puis la voir forcée à
faire pisser de sang un autre candidat. Regarder quelqu'un boire
le vomi d'une autre personne ou arracher un ftus à
mains nues
Tout ceci n'est certes pas à prendre
au sérieux, mais il y manque un minimum de finesse ou
une bonne dose de délire - tel que dans un Bad Taste
ou Brain Dead - pour pouvoir un minimum apprécier
ce genre de films. |
|