.Nakata Hideo
 
 
Débuts

Hideo NAKATA est né le 19 juillet 1961 à Okayama. Elevé par sa mère institutrice et par sa grand-mère en compagnie d’un frère plus âgé, il ne se destine pas réellement au cinéma. Petit, il rêve de devenir chef d'orchestre. Après une scolarité normale, il s’inscrit en 1980 à l’Université de Tokyo sans réellement savoir quelle voie emprunter. Echouant à l'examen d'entrée pour devenir journaliste, il entame des études scientifiques et d'ingénieur, avant d'intégrer le Département des Etudes Asiatiques pour étudier l’histoire contemporaine des Philippines. Passant plus de temps à visionner des films qu'à suivre les cours, il décide de rédiger son mémoire de fin d’études sur le cinéma philippin ! Il part pour deux mois à Manille, où il a la chance de rencontrer les bonnes personnes lui permettant d'accéder aux archives de la Cinémathèque Philippine et d’y voir des trésors autrement invisibles depuis les années cinquante. A cause de la rareté de ces films, la bonne note était assurée, les professeurs ne pouvant contester les partis pris du réalisateur et de distinguer la véracité de ses dires...
Déjà grand adepte du petit écran durant sa jeunesse, l’arrivée sur la capitale lui permet d’acquérir une véritable culture cinématographique. D’après son propre aveu, il regarde près de trois cents films par an durant ses longues années d’études, visionnant surtout les classiques du Cinéma Japonais. Animateur d'un ciné-club, NAKATA aime à raconter l'anecdote que le jour de la mort de Nobuo NAKAGAWA, il avait décidé de ne pas passer l'un des classiques du réalisateur, mais le shomin geki (drame du quotidien) "Ma mère". La veille de la projection, NAKAGAWA lui serait apparu durant son sommeil pour le remercier de ne pas avoir choisi l'un des ses incontournables films d’horreur pour lesquels il était réputé. Racontar ou vérité, cette anecdote renvoie clairement au propre malaise de NAKATA de se risquer à entamer une carrière semblable à celle de son aîné et de se retrouver cantonné au succès populaire de ses films de fantômes.
Passant son CAP de projectionniste 16 mm, et effectuant de nombreux petits jobs sur divers tournages, il prend goût à la réalisation et – parallèlement à ses études – suit un séminaire sur le cinéma. Le cours est alors assuré par Shigehiko HASUMI, actuel doyen de l’université de Tokyo et prestigieux critique reconnu par ses pairs et par la profession.