A
la fin de ses années d'études en 1982, TSUKAMOTO
cherche à se faire embaucher par une agence publicitaire
pour se remettre au tournage de films professionnels (35
mm).
Son père lui assure un entretien dans une société
de publicité, mais en même temps TSUKAMOTO
est embauché par une autre compagnie, IDE PRODUCTIONS
et préfère y rester pour ne pas être
redevable et pouvoir mener une carrière à
sa guise. Pour pouvoir rapidement passer à la réalisation,
TSUKAMOTO donne son tout et réussit effectivement
à tourner ses premières publicités
après seulement 18 mois de travail acharné.
Enchaînant une ribambelle de productions, il réalise
des spots pour des lampes de chevet, des produits CASIO,
des fourrures, des parcs d'attraction et décroche
même le tournage d'une pub à Los Angeles
avec LaToya Jackson pour le compte des caméras
Nikon.
Gardant toujours intact l'amour pour le théâtre,
il y revient en 1985 par le biais de la création
d'une nouvelle troupe appelée "Kaiju Shiata"
("Le Théâtre du Monstre des Mers").
Composé d'anciens membres de "Yumemaru"
et de nouveaux arrivants – comme les reconnus acteurs
issus du théâtre expérimental FUJIWARA
Kei et NASA Kenji – TSUKAMOTO rédige deux
nouvelles pièces, représentées sous
une tente en forme de monstre de mers.
TSUKAMOTO réécrit également de nouvelles
variantes de ses trois pièces toujours remaniées:
"Hishikuzuama no monsuta ekusupuresu" ("Stardust
Monster Express") raconte l'histoire de la cité
aux habitants sans visage et "Kyarameru Shinju Seso"
est une autre adaptation des aventures des enfants vendant
les moyens de se suicider aux adultes. Jouées pendant
plusieurs semaines durant l'année 1985, les pièces
évoluent au fur et à mesure des représentations
accordant une place de plus en plus importante aux improvisations.
Le succès aidant, TSUKAMOTO prend l'importante
décision d'abandonner son job pour tenter sa chance
dans le milieu du cinéma. Vivant toujours auprès
de ses parents, alors que son frère Koji s'en va
faire carrière comme chef-cuisinier, le jeune homme
doit s'exposer aux foudres de son père qui voit
d'un très mauvais œil l'abandon de son emploi
fixe.
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