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.Tsukamoto Shinya |
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Master and servant |
"Hiruko"
(1990). |
Suite
à l'aventure de "Tetsuo", le Festival
de PIA propose à TSUKAMOTO de produire son long-métrage
suivant. Disposant d'une petite unité de production,
ils peuvent lui assurer un fort soutien dans ses démarches
personnelles pour financer son nouveau projet.
Dans l'immédiat, TSUKAMOTO tient énormément
à adapter le livre pour enfants "Torigorasu"
de HASEGAWA Shuhei, histoire d'un petit garçon,
qui imagine la nuit tombée, que le vent soufflant
devant sa fenêtre n'est autre qu'un énorme
dragon de feu détruisant la ville. L'auteur en
question était ravi de l'intérêt pour
son livre, mais se rétracte finalement devant l'indécision
des producteurs faisant traîner les choses. En désespoir
de cause, TSUKAMOTO propose de réaliser le second
volet des aventures de "Tetsuo", pour que ses
partenaires financiers se sentent davantage en sécurité
concernant le choix du projet. Une nouvelle fois, les
apprentis producteurs tardent à donner leur aval,
ce qui n'empêche TSUKAMOTO de continuer à
peaufiner l'écriture de son scénario et
de faire des repérages pour un éventuel
futur tournage.
Parallèlement, TSUKAMOTO est approché par
le producteur NAKAZAWA Toshiaki de SEDIC International,
qui lui propose d'adapter deux nouvelles de MOROBOSHI
Daijiro, extrait de sa série manga "Yokai
Hanta" ("Demon Hunter / Chasseur de démons").
Trouvant quelques similarités entre ses premiers
films expérimentaux et l'univers du mangaka, TSUKAMOTO
accepte finalement son premier film de commande, "Hiroku
the Gobelin". Passer du tournage toujours très
amateur de "Tetsuo" à l'importante production
de la Shochiku n'est pas un pas aisé pour le débutant
réalisateur. Il doit encore s'habituer à
toutes les étapes nécessaires à la
pré-production, puis aux conditions de tournage
hyper-organisées d'une équipe technique
composée de professionnels. Pour l'assister dans
ses premiers pas timides et maladroits, les producteurs
lui adjoignent le soutien de HAYASHI Kaizo ("Zipang")
pour le guider et l'assister dans l'écriture du
scénario. Cadre et montage sont également
confiés à des techniciens chevronnés
pour assurer une parfaite réussite au niveau technique.
La relative inexpérience vaut à TSUKAMOTO
de dépasser le budget initial de 2 millions de
dollars et d'avoir à revoir à la baisse
– ce qui aurait dû être – une
impressionnante séquence finale.
Le film sort à grands renforts de publicité
au printemps 1991…et s'avère être un
échec cinglant. Campagne de marketing insuffisamment
pensée, un public mal ciblé et un médiocre
bouche à oreille condamnent dès le départ
cette infortunée première incursion de TSUKAMOTO
dans le domaine du projet commercial; en revanche, le
réalisateur a appris les différentes étapes
nécessaires à la réalisation d'un
vrai film, le maniement d'effets spéciaux plus
sophistiqués et lui vaut d'importantes rencontres
de techniciens, qui vont plus tard l'assister sur ses
œuvres indépendantes.
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